Boom des rénovations énergétiques : les passoires thermiques dans le viseur
Les rénovations d’ampleur de logements explosent : +200 % au premier trimestre 2025 par rapport à l’an dernier ! En ligne de mire : les logements les plus énergivores, boostés par les nouvelles règles de MaPrimeRénov’ et l’interdiction de louer les biens classés G.

Mise à jour par Gildas le

Entre janvier et mars 2025, 17 178 logements ont fait l’objet de rénovations d’ampleur, selon les chiffres du ministère chargé du Logement. C’est trois fois plus qu’à la même période en 2024 (5.584).
Ces rénovations ne se limitent pas à un simple changement de fenêtres : elles impliquent plusieurs postes de travaux et permettent d’améliorer significativement le DPE (Diagnostic de performance énergétique), parfois de plusieurs lettres.
Près de 80 % des chantiers concernent des logements classés F ou G, les fameuses « passoires thermiques ».
MaPrimeRénov’ dope les travaux lourds
La tendance s’explique en grande partie par la nouvelle version de MaPrimeRénov’, en vigueur au début d’année 2025. L’aide de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) favorise désormais les rénovations globales, avec un gain énergétique d’au moins 35 %.
Résultat : les parcours de rénovation complète sont mieux financés que les interventions ponctuelles (comme une simple isolation). En moyenne, les travaux coûtent 59 197 €, avec une aide moyenne de 41 201 €.
Louer une passoire ? C’est fini
Autre levier majeur : depuis le 1er janvier 2025, il est interdit de louer un logement classé G au DPE. Une contrainte qui pousse de nombreux propriétaires à engager des rénovations s’ils veulent continuer à louer leur bien.
Même si le Sénat a voté le 1er avril une proposition de loi pour assouplir les règles, la dynamique semble bien lancée. Les propriétaires ont compris : sans travaux, leur bien est immobilisé.
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